En janvier dernier, La Confédération Syndicale des Familles lançait une enquête « Alimentation et pouvoir d’achat » vers les familles sur l’impact de l’inflation sur les habitudes d’achat et de consommation alimentaire.
Les résultats de cette enquête permettent d’en savoir plus sur l’adaptation des familles face à l’augmentation des prix des produits alimentaires et autres biens essentiels.
Nos revendications fortes restent centrées autour de la garantie d’accès à une alimentation saine, variée et de qualité à tous qui doit être revendiqué comme un droit essentiel.
L’impact majeur de l’inflation sur les habitudes de consommation des familles est que ces dernières se tournent vers des produits « premiers prix » qui sont souvent de moins bonne qualité nutritionnelle, et évitent les produits frais, plus chers, comme la viande, le poisson ou encore les fruits et légumes.
Les familles s’adaptent en achetant moins en quantité et en gaspillant moins, ce qui peut, à première vue, être une bonne chose. Cependant, on voit dans le même temps que 40 % des familles déclarent avoir dû renoncer à des achats alimentaires pour pouvoir payer d’autres dépenses prioritaires (factures d’énergies, loyers) et 37 % d’entre elles déclarent « manger tout juste à leur faim ou ne pas manger à leur faim » ce qui est conséquent et difficilement acceptable.
Les efforts effectués par les familles sont incontestables et l’enquête montre le poids des dépenses contraintes sur le budget et la vie quotidienne des familles qui s’organise autour.
Si le contexte inflationniste perdure, de nombreuses familles ne pourront pas poursuivre ces efforts et c’est toute l’organisation des dépenses familiales quotidiennes qui continuera à se déteriorer, entrainant des conséquences énormes et parfois mal mesurées (précarisation, anxiété et troubles de santé afférents, impacts sur les relations familiales, sociales, professionnelles, sur la scolarité, …).